| Chapitre 24 |
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Pourquoi le Tout Puissant ne met-il pas des temps en réserve, Et pourquoi ceux qui le connaissent ne voient-ils pas ses jours? |
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On déplace les bornes, On vole des troupeaux, et on les fait paître; |
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On enlève l`âne de l`orphelin, On prend pour gage le boeuf de la veuve; |
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On repousse du chemin les indigents, On force tous les malheureux du pays à se cacher. |
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Et voici, comme les ânes sauvages du désert, Ils sortent le matin pour chercher de la nourriture, Ils n`ont que le désert pour trouver le pain de leurs enfants; |
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Ils coupent le fourrage qui reste dans les champs, Ils grappillent dans la vigne de l`impie; |
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Ils passent la nuit dans la nudité, sans vêtement, Sans couverture contre le froid; |
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Ils sont percés par la pluie des montagnes, Et ils embrassent les rochers comme unique refuge. |
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On arrache l`orphelin à la mamelle, On prend des gages sur le pauvre. |
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Ils vont tout nus, sans vêtement, Ils sont affamés, et ils portent les gerbes; |
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Dans les enclos de l`impie ils font de l`huile, Ils foulent le pressoir, et ils ont soif; |
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Dans les villes s`exhalent les soupirs des mourants, L`âme des blessés jette des cris... Et Dieu ne prend pas garde à ces infamies! |
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D`autres sont ennemis de la lumière, Ils n`en connaissent pas les voies, Ils n`en pratiquent pas les sentiers. |
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L`assassin se lève au point du jour, Tue le pauvre et l`indigent, Et il dérobe pendant la nuit. |
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L`oeil de l`adultère épie le crépuscule; Personne ne me verra, dit-il, Et il met un voile sur sa figure. |
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La nuit ils forcent les maisons, Le jour ils se tiennent enfermés; Ils ne connaissent pas la lumière. |
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Pour eux, le matin c`est l`ombre de la mort, Ils en éprouvent toutes les terreurs. |
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Eh quoi! l`impie est d`un poids léger sur la face des eaux, Il n`a sur la terre qu`une part maudite, Il ne prend jamais le chemin des vignes! |
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Comme la sécheresse et la chaleur absorbent les eaux de la neige, Ainsi le séjour des morts engloutit ceux qui pèchent! |
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Quoi! le sein maternel l`oublie, Les vers en font leurs délices, On ne se souvient plus de lui! L`impie est brisé comme un arbre, |
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Lui qui dépouille la femme stérile et sans enfants, Lui qui ne répand aucun bienfait sur la veuve!... |
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Non! Dieu par sa force prolonge les jours des violents, Et les voilà debout quand ils désespéraient de la vie; |
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Il leur donne de la sécurité et de la confiance, Il a les regards sur leurs voies. |
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Ils se sont élevés; et en un instant ils ne sont plus, Ils tombent, ils meurent comme tous les hommes, Ils sont coupés comme la tête des épis. |
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S`il n`en est pas ainsi, qui me démentira, Qui réduira mes paroles à néant? |